Le Temps au Temps

– Octobre 2022 –

Lors de ma présence dans les conseils d’école de ce premier trimestre, je sens une hausse légitime de l’impatience des équipes et des parents d’élèves et je mesure pleinement le décalage entre le temps qui déroule notre quotidien et le temps de l’institutionnel, le temps qu’il nous faut pour réparer et pour construire.

Comment expliquer qu’une demande exprimée en 2020 ne puisse se concrétiser qu’en 2022 ? Il me faut décortiquer les rouages du fonctionnement d’une collectivité et rappeler encore l’énorme chantier engendré par 25 ans de gestion calamiteuse de l’ancienne municipalité. Nous n’avons pas de baguette magique et chacune de nos actions est dépendante d’outils et de moyens à repenser ou à créer en amont. Ce qui nécessite des délais incontournables car si on ne fait pas les choses dans le bon ordre, elles sont vouées à l’échec. D’autre part certaines demandes dépendent des compétences d’autres collectivités et ne font pas toujours partie des priorités de celles-ci et là encore, il faut faire preuve de persuasion et de persévérance pour obtenir gain de cause.

Même si nous avançons à un rythme soutenu, la lenteur des résultats est difficile à comprendre et à accepter. Mais nous avançons et « la patience est amère, mais ses fruits sont doux » (Jean-Jacques Rousseau). Certains de nos objectifs se concrétisent et ça fait du bien !
Dans les 2ème et 3ème arrondissements deux bonnes nouvelles avec :

  • La réévaluation du budget de la Mairie de secteur pour 2023, à hauteur de 1 334 154€ (+34,50 %), qui permettra notamment de proposer des animations locales de qualité aux habitants. Cette nouvelle dotation de la Mairie centrale aux mairies de secteur s’appuie en effet maintenant sur la situation socio-économique des habitants.
  • Un projet de nouveau lieu municipal de culture voté lors du dernier conseil d’arrondissement. Il s’agit de l’achat d’un bâtiment de plus de 3000 m2 situé au 32 rue Loubon qui sera dédié pour environ 1200m2 à une bibliothèque-médiathèque. L’occupation des surfaces annexes sera vouée à d’autres activités culturelles et soumise à consultation des acteurs locaux.

Du côté des écoles, le chemin est long et semé d’embûches mais des résultats sont d’ores et déjà visibles. Pour exemple, je vois cette semaine l’aménagement du parvis de l’école maternelle Belle de mai, que j’ai demandé auprès de la Métropole, en 2020 ! Ce sont des petites avancées comme celle-là qui me confortent dans l’utilité de mon rôle et de l’énergie que j’y déploie au quotidien.

Je vous propose, un point d’étape détaillé du travail de la Mairie pour les écoles marseillaises, à lire ici : Ecoles de Marseille – point d’étape – Octobre 2022

Les chantiers décrits sont nombreux et prendront du temps mais il s’agit bien d’une refonte quasi-totale d’un système défaillant, indispensable après 25 années de mépris de l’équipe précédente pour l’école publique.

Photo :
Un très beau projet mené par l’association « Altiplano » dans le cadre des Cités éducatives durant une année entière à l’école Saint Charles2 à Marseille et créé avec les enfants à partir d’une cinquantaine de livres jeunesse. Cette exposition « Livre ouvert, école ouverte », dédiée au dessin d’enfants et au dessin d’artistes, à partir d’une expérience de création vécue à l’école durant toute une année scolaire questionne la relation de l’artiste à l’institution scolaire, la place de la création et du livre à l’école.
Elle est visible à la bibliothèque l’Alcazar jusqu’à début décembre 2022.

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