Au revoir 2023

– Décembre 2023 –

Cette fin d’année a été marquée notamment par le lancement du Budget participatif qui porte sur six arrondissements et notre secteur est concerné (2e, 3e, 13e, 14e, 15e, 16e).
Il s’agit de l’utilisation d’un montant de 1,5 million d’euros du budget d’investissement de la Ville (500 000€ pour le 2/3). Le processus du Budget participatif se fait en quatre étapes : l’appel à idée, la phase d’étude des idées par la Ville, le vote des habitants pour leurs projets préférés, et enfin la réalisation par les services de la Ville.

Concrètement les habitants, à partir de 9 ans, peuvent déposer jusqu’à 3 idées en s’inscrivant sur la plateforme dédiée. Les idées peuvent aussi être déposées par des collectifs ou des associations jusqu’au 31 janvier 2024. Pour déposer vos projets, lire plus d’informations et voir les projets déjà déposés c’est sur le site « participons.marseille.fr ».

Les idées pour le budget participatif doivent être :
– une proposition d’amélioration à l’échelle de votre quartier ;
– dans le domaine du sport, de la culture, de la nature en ville, de l’entraide et de la solidarité ;
– localisée sur un des six arrondissements concernés ;
– une dépense d’investissement de moins de 150 000 euros ;
– réalisable dans un délai maximal de deux ans.

Il reste donc un mois pour déposer votre idée, seul ou collectivement avec vos voisins, vos collègues, votre famille… N’hésitez pas à consulter ici les idées déjà déposées pour vous inspirer.

Pour les écoles, j’ai souhaité cette année que la mairie de secteur puisse offrir un livre à chaque enfant cette année à l’occasion des fêtes de fin d’année.
Invitée à la distribution, lors d’un goûter à l’école maternelle des Dames (13002), j’ai pu constater, sans surprise et avec grand plaisir l’enchantement des enfants à recevoir ce présent. Notre secteur accueille de nombreuses familles qui ont peu ou pas de livres à la maison, que ce soit pour des difficultés financières ou liées à la langue. On sait que la lecture est l’un des facteurs majeurs de la réussite scolaire et que savoir lire doit être associé au plaisir de lire. Ce plaisir, surtout chez le jeune enfant est souvent dans la possession d’un livre préféré que l’on peut lire et relire dans son cocon familial, autour duquel on peut s’inventer d’autres histoires et que l’on peut éventuellement partager avec ses frères et sœurs.

Les animations de fin d’année proposées par notre mairie de secteur ont également permis cette année d’offrir un spectacle de grande qualité aux habitants de la Belle de mai, avec notamment un spectacle d’une troupe italienne de passage à Marseille. Je me réjouis du choix de cette proposition car favoriser l’accès à la culture induit aussi une attention portée à l’équité entre les secteurs de la Ville. Même si cela peut paraitre anecdotique, c’est pour moi un signe important que les habitants des 2ème et 3ème arrondissements méritent aussi le meilleur, après des décennies d’abandon.

Enfin, j’ai ce mois-ci signé une tribune de Sophie Guérard, Adjointe au Maire de Marseille, élue à la Petite Enfance, dans « Le Monde », en faveur d’un véritable service public de la Petite Enfance. En effet les crèches municipales traversent une crise, au niveau national, avec une pénurie de professionnels formés qui touche plus de la moitié des crèches en France.
Cette pénurie ne pourra se régler que par l’ouverture de places supplémentaires en instituts de formation, car elle entraine des dysfonctionnements dans les crèches, engendrant des « gels de berceaux » dans de nombreuses municipalités. Or actuellement la loi favorise les crèches privées permettant des embauches en CDI, contrairement aux collectivités territoriales qui peinent ainsi à recruter. Cette situation privilégie les familles les plus aisées qui profitent des crèches « lucratives », et accentue la privatisation de ce mode de garde  au détriment d’un véritable service public ouvert aux familles les plus modestes.
Localement, si la Ville de Marseille a redéfini les critères d’attribution des places en crèche en début de mandat, pour plus d’équité, le nombre de places reste toujours insuffisant et il y a urgence pour le gouvernement à créer des places dans les structures municipales.

Photo : école maternelle révolution